Poussés par un désir profond d'aventure et de découverte de l'Orient, ces deux amis souhaitent voyager et découvrir cette partie du globe avec comme thématique le commerce, qui fût le nerf de ces civilisations. Elias Giudici et Michael Gowen, du collège Calvin, entameront leur voyage d’une nonantaine de jours à travers la Turquie, la Géorgie, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Tadjikistan et le Turkménistan pour finalement rejoindre l’Iran, où l’un d’entre eux a des parents mais dans lequel il ne s’est jamais rendu.
Réveillés par de grosses petites dames qui hurlaient en russe. On fait nos affaires en trombe, avant de rejoindre les autres passagers dans le grand salon où des soldats kazakhs distribuent les petites fiches d’immigration qu’il faut remplir.
Notre train nocturne arrive à la périphérie de Baku. La nuit disparait. Peu de couleurs sont perceptibles au-delà des fenêtres du wagon.
Gandja est une belle ville. Vivante mais tranquille. Lente et entraînante.
La gare routière de Tbilissi donne l’impression que si on se trompe de bus, on ne saura vraiment pas comment revenir. Tout ici a un peu un aspect déglingué, très post-soviétique.
Quatre lari pour un billet de train, on n’en croit pas nos yeux. Ça fait à peine plus d’un franc pour aller presque d’un bout à l’autre de la Géorgie.
C’est drôle, on aurait du mal à croire que cette photo retranscrit fidèlement les couleurs mais pourtant, dans mon souvenir ça sera exactement ça.
Quelques minutes de stop, c’est quelques minutes de clope. Tous les passagers de l’autocar Metroturizm se ruent vers la porte pour descendre.
À peine arrivés à Istanbul, on s’assied sur un quai. Sous nos pieds coulent les eaux agitées du Bosphore. La nuit est tombée et une tempête anime aussi bien le ciel que la mer.
Tabriz est une ville située dans le nord-ouest de l’Iran. Notre dernière destination avant de quitter le pays et rejoindre la Turquie.
Le soir, en fumant une cigarette sur le toit, nous regardons les nombreux ponts chevauchant le fleuve Karun, plus impressionnants les uns que les autres.
L’Iran a eu de nombreuses capitales au cours de son histoire. Avant Teheran ce fut Ispahan, située bien au sud de cette dernière et de la chaîne montagneuse de l’Elbourz située au centre du pays.
Trois gamins jouent sur un canon antiaérien. Font tourner les manivelles dans tous les sens et imitent le bruit des bombes.
Nous venions d’arriver à Téhéran la première fois que nous sommes passés par Taleqani Street. À bord d’une voiture, nous arrivions dans le centre animé et chaotique de la capitale iranienne.
Dans une large rue de Tehéran se trouve un bâtiment massif. Il y a des marches, menant à l’entrée. Autour du portique se trouvent des colonnes. Au dessus il y a un Faravahar, un symbole royal.
En Iran, il existe chez beaucoup une hospitalité légendaire et aux racines profondes.
Aller le plus loin possible c’était une idée qui nous obsédait depuis le début. Ca continuera toujours de me fasciner l’écart gigantesque entre le moment où nous tracions des routes sur du papier en imaginant par quel train, quel bus, par quelle frontière on y arriverait et le moment où il fallait vraiment décider quel billet acheter.
Nous roulons de nuit à toute vitesse sur un col, au Kyrghizstan. Le conducteur est en fait un vieux chauffeur, qui s’allumait une énième cigarette.
« My name is Chubakh, it means sunny ! » C’est un énorme gaillard grassouillet, très rieur et plaisantin. Nous sommes à Djalalabad au Kirghizistan, dans les bains quelque part en ville.
Nous marchons dans les ruelles étroites du bazar d’Osh, en ayant le sentiment d’etre passés dans une autre monde. Le jour auparavant, nous avions passé la frontière.
On est un peu déçus de ce qu’on a vu jusque-là je crois. Il y a comme un sentiment de désillusion depuis qu’on a traversé la Caspienne.
Ruslan était un peu la première personne que nous rencontrions vraiment en Ouzbékistan. Je ne sais même plus comment nous avons eu l’idée d’aller à Nourata.
Un mois a passé depuis notre départ. Je m’en rends compte alors que nous sommes assis dans une arrière-cour tranquille et un peu sale du bazar de Noukous.
C’est comme si on ne pouvait pas s’enfuir de cette ville. Alexander, le gérant de l’hotel nous aide à prendre des billets pour le prochain train vers l’Ouzbékistan dans une petite agence sur une rue balayée de ce vent poussiéreux, plein de silence et de soleil.
Avec une jeep et un guide nous parcourons le désert du Mangistau. Un désert aussi beau que désolant, renfermant plein de surprises malgré son aspect monotone.
Nous sommes descendus dans les entrailles du navire et sommes arrivés dans la soute. Des dizaines de camions, une forte odeur d’essence et de mazout. Des plaques d’immatriculation de pays du Caucase, d’Asie Centrale ou encore de Turquie.
