
James Bond, vous connaissez?
Après être sorties d'un nuage, nous nous étirons au soleil en admirant la vue. Un homme à casquette et voiture blanche s'arrête.
par Rayane Chraiti et Philippine Coutau · 27.05.2019
Nous cherchons désespérément un photomaton. On entre dans douze magasins de photos et douze directions différentes nous sont indiquées. Nous finissons par gravir les marches d'un escalier étroit et entrons chez un photographe. Le vieux monsieur semble être accoudé à son bureau depuis la nuit des temps. À tour de rôle, il nous installe sur un tabouret entouré de spots. Il ajuste notre position, la lumière et clac ! Il nous fait comprendre qu'il faudra repasser à 17h récupérer nos photos d'identité voilées. Le lendemain, on se présente au bureau de l'immigration avec nos photos affreusement retouchées. Une fois passé le rideau d'entrée des femmes, on se fait accueillir par la secrétaire qui nous offre un beignet et nous lance un " Azizaaaa" ravies de nous voir.
Dans la cour, des dizaines d'immigrés afghans patientent formant une file d'attente des moins compréhensibles.
Après nombre d'allers-retours en haut en bas, à la banque (où le banquier propose à Rayane la main de son fils), à la salle d'attente et dans le bureau n°19, on finit par nous annoncer que, suite à une panne de système, il nous faudra revenir dans trois jours.
Finalement, nous quittons Isfahan le lendemain avec nos visas renouvelés.
Après être sorties d'un nuage, nous nous étirons au soleil en admirant la vue. Un homme à casquette et voiture blanche s'arrête.
On saute en musique sur nos - véritables ! - matelas avec Amir Hussein, 3 ans, infatigable et excellent danseur.
Qom est une ville religieuse nous a-t-on dit. On y entre de nuit, gilets jaunes parmi les tchadors. Un calvaire à vélo; la ville est immense et la conduite des iraniens si dangereuse.