par Elie Meuret et Gilles Courvoisier · 16.07.2023
Depuis les hauteurs, les toits couleur sable de Marrakech donnent à voir un autre monde. Plus calme, presque figé. Seuls les oiseaux semblent maître de ce nouveau tableau arrêté. Au loin, résonnent les quelaues motos qui, dans une danse coordonnée, essaient de se faufiler parmis les passants plus ou moins habitués. Ces acrobates motorisés nous rappellent que lorsque nous descendrons de notre tour suspendue, nous nous replongerons dans la mouvance des rues marocaines au mille saveurs et raisonnances étourdissantes.
Réflexion nocturne,
À l’aune d’une rencontre et du partage de conseils avisés, c’est tout une destinée qui est bousculée. L’autre, celui qui le temps d’un bref moment passé, partage une bribe de son histoire, peut à la fois renforcer nos convictions ou nous les destituer nous révélant ainsi des réalités qui étaient alors inconnues.
L’autre, c’est aussi celui qui nous confronte à un soi intérieur oublié, masqué. En pointant du doigt nos manquements, en les nommant peut-être, il parvient à changer la caresse des rayons du soleil en des lames féroces.
L’autre, créateur de rêve et perturbateur d’une pseudo-stabilité intérieure.
Afin de poursuivre notre projet de marque de vêtements, nous aimerions créer une nouvelle collection aux motifs inspirés de l'art de cette région du monde, cela, avant de partir.
Fureur de l’attente. De retour à Marrakech, nous avons quitté plus tôt notre séjour dans l’Atlas qui n’a pas été très fameux. Pour cause, la maladie.
Et soudain, tout devint vert. La rivière s’écoulant des montagnes donne des couleurs au décor. Ses flots sont habités par les enfants qui s’y baignent. De ces tableaux colorés ressort presque une odeur d'Inde.
