par Elie Meuret et Gilles Courvoisier · 16.07.2023
Vue sur la mer.
Arrivé dans la douceur de la mer et du mouvement des vagues sur les pierres des côtes marocaines, je fais face à la calme immensité de ce nouveau tableau. Dans la mosaïque des couleurs de l’eau en mouvement, se reflètent les yeux profondément verts de ces princes de l’océan, habitants de ces lieux. Le paysage change avec ses occupants.
Taghazout,
Atmosphère de vacances et arrêt dans le temps. Ce petit village condense à la fois cette furie vacancière et
ce temps figé des générations passées aux attitudes contemplatives. Cette ville bleue et blanche semble en
effet réconcilier l’ancien et le moderne. Dans les hauteurs, les maisons s’effritent, d’autres ont perdu leur
toit et les chèvres ont comme terrain de jeu les rues poussièreuses. Plus bas, dans un certain respect pour
l’ancienneté de la ville, de nouveaux investisseurs immobiliers, mêlés à des surfeurs métissés, ont repeint
et rénové les maisons donnant un coup de fraîcheur à cette ville aux deux côtés mélangés.
Aussi, par-delà la pierre, la population s’est mélangée à la mouvance des temps ultra modernes. Aux anciennes générations de pêcheurs se sont greffés les touristes tant marocains qu’européens ainsi que les
nouveaux surfers aux cheveux détâchés. Taghazout est une ville au mille portraits complémentaires.
Afin de poursuivre notre projet de marque de vêtements, nous aimerions créer une nouvelle collection aux motifs inspirés de l'art de cette région du monde, cela, avant de partir.
Fureur de l’attente. De retour à Marrakech, nous avons quitté plus tôt notre séjour dans l’Atlas qui n’a pas été très fameux. Pour cause, la maladie.
Et soudain, tout devint vert. La rivière s’écoulant des montagnes donne des couleurs au décor. Ses flots sont habités par les enfants qui s’y baignent. De ces tableaux colorés ressort presque une odeur d'Inde.
