par Elie Meuret et Gilles Courvoisier · 02.08.2023
En haut de la terrasse du Riad, j’observe la ville qui s’endort après l’ultime appel à la prière. Les toits se dessinent à perte de vue en une immensité vertigineuse. Plus haut, s’élèvent les minarets. Ils veillent et rassurent le peuple endormi. Les rues sont abandonnées ; seuls les chats sont maîtres de ce silence. Le Maroc est le décor de mon imagination et de mes rêves ; la scène sur laquelle se joue l’entièreté de mes rêves et aspirations.
Je crois que le voyage et les souvenirs qu’il crée demandent à trouver une forme de matérialisation. D’abord pour ce souvenir puis pour immortaliser une sensation peut-être. Alors l’objet acquis s’habille d’une puissance mystérieuse, il parvient à cristalliser un instant. Comme les statues, l’objet reste, il est en quelque sorte un témoignage. Alors, j’ai acheté une statue berbère pour me rappeler et sentir à nouveau.
Afin de poursuivre notre projet de marque de vêtements, nous aimerions créer une nouvelle collection aux motifs inspirés de l'art de cette région du monde, cela, avant de partir.
Fureur de l’attente. De retour à Marrakech, nous avons quitté plus tôt notre séjour dans l’Atlas qui n’a pas été très fameux. Pour cause, la maladie.
Et soudain, tout devint vert. La rivière s’écoulant des montagnes donne des couleurs au décor. Ses flots sont habités par les enfants qui s’y baignent. De ces tableaux colorés ressort presque une odeur d'Inde.
