par Odelia Hazanov et Vlada Nazarenko · 03.09.2022
La dernière ville que nous visitons ensemble est la plus grande ville du pays, anciennement dénommée Saigon. Jusqu’en 1975, Saigon était le quartier général des troupes américaines présentes dans le pays lors de la guerre du Vietnam, mais à sa libération cette année-là par les troupes Nord-vietnamiennes, le nom de Ho Chi Minh City lui a été alloué. Pendant la guerre, particulièrement en 1968, des parties de la ville furent détruites; comme tout autre endroit au Vietnam, la guerre y a laissé des séquelles.
Cependant, celles-cis semblent moins visibles dans cette ville, qui nous semble s’apparenter à une mégapole, on ne se sent presque plus au Nord du Vietnam. L'effervescence et l’animosité de la ville, ainsi que des grattes ciels à perte de vue nous impressionnent et intriguent. Notre auberge est au centre de la ville, ce qui nous permet de nous déplacer à pied dans les quartiers historiques. On a l’impression, qu’ici les habitants dépendent moins du tourisme pour leurs entreprises, on se sent plus libres et peu essaient de nous convaincre de s’arrêter dans leur échoppe ou de manger dans leur restaurant. Mais cette liberté crée
aussi un détachement, et nous n’arrivons pas vraiment à interagir de manière significative avec des vietnamiens, pour en savoir plus sur leur expérience dans cette ville ressemblant si
peu campagne environnante ou au Sud du pays. Pour pallier à notre manque d’interactions sociales, nous visitons le musée national des vestiges de guerre, et, comme la prison de Hỏa Lò à Hanoï, cela devient une expérience poignante. Les succès comme les parties horrifiantes de la longue guerre de plus de 15 ans
y sont relatées de manière crue et concise, et nous rappellent que la guerre n’a rien de glorieux.
Dans notre auberge, nous rencontrons deux garçons genevois, de Onex et Plan-les-Ouates, et ce petit interlude genevois nous fait du bien, et nous passons une soirée à rigoler en français; eux commencent leur voyage dans le pays, et nous deux, sommes plus proches de la fin. Nos 3 jours à Ho Chi Minh sont aussi animés que la ville elle même, et nous ne les voyons pas s’écouler. Arrive le matin du 25 août, où Odelia et moi nous séparons à nouveau. Odelia va visiter le Nord du pays, et moi, je rentre à Genève. Je me lève à 4h avec elle, pour la voir partir avec son scooter taxi qui l’emmène à la gare routière, et je vais me promener encore quelques heures dans la ville matinale. Cette promenade aux aurores me fait énormément de bien. Je fais une rétrospective de chaque endroit dans lequel j’ai eu la chance de passer, et de chaque petite rencontre, de locaux ou de touriste comme moi, et des impressions que m’ont laissées paysages, atmosphères et ambiances.
Et comme il se doit, je faillis arriver en retard à l'aéroport pour prendre mon avion!
Après le départ de Vlada, il me restait quelques jours dans le nord du pays. J’ai décidé de rejoindre un groupe de voyageurs pour faire le Ha Giang Loop, une boucle de trois jours de moto dans la province montagneuse de Hà Giang.
Mui Ne est une station balnéaire largement fréquentée par les touristes russes depuis des années.
Lors de notre dernier jour entier à Da Lat, nous nous sommes finalement décidées à prendre contact avec Tintin.
