
Le Tibet: voyage physique et spirituel
Parfois, on sent que l'on vit un moment unique, un moment qui restera inscrit dans nos souvenirs à jamais. Le trajet en train de Xining à Lhassa en était un pour nous.
par Chloé Bazin et Paola Arizzi · 06.08.2018
Suivez-nous au fil de notre voyage en Chine et au Tibet, au cours duquel nous souhaitons découvrir différentes minorités ethniques.
31 juillet 2018, 6h, Aéroport de Kunming
Pluie battante. Ciel gris. Fatigue après un long vol, que notre bonne humeur recouvre heureusement. Une fois sorties du bus qui nous emmène en ville depuis l'aéroport, nous sommes tout de suite immergées dans un monde très vif.
Nos yeux traversent comme des flèches les coins des rues, les visages des habitants, les inscriptions indéchiffrables sur les panneaux. On longe un marché de fruits. Douces odeurs sucrées mêlées à celles des pots d'échappement de la circulation bruyante. Il est 9 heures, la ville est déjà bien réveillée et nous nous réveillons petit à petit avec elle.
Les rues de Kunming scintillent sous la pluie et nous paraissent très propres. Presque un peu trop, cela nous surprend. Nous nous promenons dans le joli parc de la ville, entre plusieurs petits lacs parsemés de nénuphars. Une douce musique traditionnelle nous mène auprès des pratiquants de Tai Chi. Leurs mouvements souples et élégants nous émerveillent.
Nous échappons au déluge en arrivant à notre auberge. Une atmosphère chaleureuse, une musique familière et du personnel souriant nous y accueillent. Après un peu de repos bien mérité, nous partons à la découverte de la ville.
La pluie a fait place à un grand soleil et une chaleur humide. Nous dénichons un restaurant «hot pot », et commandons (à l’aide du langage des signes) un plat bien trop épicé.
Nos bouches en feu, nous réalisons un peu tard que le mot « épicé » dans cette region ne peut être comparé à celui de chez nous.
1er août, 7h, Kunming, Yunnan
Réveillées très tôt par des bruits ressemblant à des feux d'artifices, il nous semble presque que les chinois fêtent la fête nationale suisse! Mais non, ce n'est qu'un sport typique d'ici qui consiste à frapper des cannettes au bout d'un fil contre le sol.
Nous partons en direction de la station de bus au Sud de Kunming pour nous rendre à Yuanyang, près de la frontière du Vietnam. Là se trouve la première minorité ethnique que nous souhaitons rencontrer: les Hani.
Premier inattendu: le bus est complet. Le prochain bus passe dans quelques heures et on en profite donc pour visiter le temple de Bamboo.
Une fois dans le bus, les huit heures du trajet nous semblent plutôt longues. Elles sont pourtant entrecoupées par de violents cris du chauffeur qui nous indique que l'on a 4 minutes pour aller faire nos besoins aux "toilettes" qui ne sont en vérité qu'une dizaine de trous dans le sol.
On arrive à la tombée de la nuit. Une jeune femme élégante nous attend à la porte du bus et nous emmène à son auberge à Pugaolao, un village voisin. Là, un délicieux souper épicé aux saveurs asiatiques cuisiné par son mari nous attend. Mieux encore, nous faisons connaissance avec d'autres voyageurs qui nous fournissent de valeureux conseils pour la suite de notre voyage!
Parfois, on sent que l'on vit un moment unique, un moment qui restera inscrit dans nos souvenirs à jamais. Le trajet en train de Xining à Lhassa en était un pour nous.
Nous sommes arrivées tard hier soir à la "petite" ville de Dali, là où vit la minorité des Bai. Depuis la vitre du bus déjà, la ville nous semblait chaotique mais charmante.
Réveil à l'aube. Nous déjeunons en planifiant notre itinéraire du jour sur la terrasse de l'auberge.