par Odelia Hazanov et Vlada Nazarenko · 16.08.2022
L’arrivée à Sapa après mon premier “sleeper bus” (bus à couchette) se fit de nuit vers les 3h du matin. Directement à la sortie, des femmes locales attendaient les voyageurs endormis pour les convaincre de partir avec elles en “homestay” (séjour dans une famille en milieu rural avec une longue randonnée et une ou deux nuitées) pendant leur séjour dans cette ville de montagne. Je ne voulais que rentrer dormir, et avec ma mauvaise expérience précédente avec les locaux qui veulent essayer de convaincre les touristes, je me suis vite mise en route pour mon hostel.
Après avoir terminé ma nuit dans le hostel, j’ai choisi de passer la journée suivante à visiter la ville et ses alentours. J’ai tout de suite été frappée par l'intérêt que portaient les habitants aux touristes; la plupart d’eux avaient les touristes pour principale source de revenus, et donc misaient sur leurs interactions avec nous pour nous vendre des confections faites main ou nous proposer leurs services de guides ou de chef cuisinier. Sapa était un village qui ayant été métamorphosé par le tourisme occidental était devenu une ville de taille moyenne.
Les interactions que j’ai eues avec certain.e.s vietnamien.ne.s étaient très charmantes, mais j’ai parfois ressenti une insistance et un empressement, comme pour me tirer le plus d’argent en perdant le moins de temps possible.
En mettant en commun nos expériences avec Odelia, qui a également été à Sapa pendant la partie où elle était seule, nous avons remarqué beaucoup de jeunes filles présentes sur les randonnées où dans la ville, qui nous proposaient de leur acheter des bracelets et différents types de souvenir ou qui nous “aidaient” à retrouver le chemin. Nous avons trouvé dommage qu’elles n’avaient pas l’occasion d’aller à l’école ou sur un lieu de formation, et qu’elles aient la nécessité d’être là avec nous.
En rencontrant des personnes dans mon auberge, je me suis laissée convaincre de partir en randonnée avec une femme locale avec une nuiée dans sa maison dans la montagne. C’était finalement une belle idée, comme cela m’a permis de faire des activités originales et de voir des paysages à couper le souffle, malgré les impressions ressenties lors de l’interaction avec certains habitants.
Après le départ de Vlada, il me restait quelques jours dans le nord du pays. J’ai décidé de rejoindre un groupe de voyageurs pour faire le Ha Giang Loop, une boucle de trois jours de moto dans la province montagneuse de Hà Giang.
La dernière ville que nous visitons ensemble est la plus grande ville du pays, anciennement dénommée Saigon.
Mui Ne est une station balnéaire largement fréquentée par les touristes russes depuis des années.
