
Ma mini-odyssée
J'ai quitté, après presque deux mois, Buenos Aires. Mon plan est de remonter ( en bus malheureusement- il n'y a plus de trafic maritime) le Rio Uruguay.
par Taïna Griscom · 05.11.2014
Je suis arrivée au pays des phoques, à 250 km à l'est de Montevideo. Cabo Polonio. Le temps est rempli de leurs chants et la plage de quelques cadavres, quelques gardiens charognards.
C'est le moment de la pleine lune et je découvre une nuit sans autre lumière humaine que celle du phare. Mon auberge, le vieux loup est à une minute de la mer, ses portes toujours ouvertes. L'eau de pluie pèse sur les toits de la communauté et des chiens doux vagabondent joyeusement parmi nous, même si leur avenir n'est pas absolument garanti.
La seule maison-épicerie s'appelle "Provisions". Ici je retrouve mes couleurs et perds l'urgence de tout sauf de rouler dans les dunes, à bonne distance des bœufs qui broutent l'herbe et les forêts qui parsèment bizarrement l'aridité salée que l'on aurait pu imaginer.
J'ai quitté, après presque deux mois, Buenos Aires. Mon plan est de remonter ( en bus malheureusement- il n'y a plus de trafic maritime) le Rio Uruguay.
Chuy, Uruguay. Freeshop géant un peu sinistre. Chuí, Brésil. Freeshop géant un peu sinistre, où quand on traverse la rue on peut avoir reculé ou avancé le temps d'une heure.
Je déambule dans les étals sinueux du marché du dimanche, entre serpents en bocaux de confiture et vendeurs de mate.