En voyage vers la frontière bulgare

par Lou Golaz et Max Shore · 05.09.2016

Nous quittons Belgrade pour atteindre Nis, la 2ème plus grande ville de Serbie (à égalité avec Novi Sad). Nos trois jours et deux nuits nous font ressentir la chaleur de cette ville du sud.

Entre quelques visites culturelles, nous cherchons les Rroms qui sont peu nombreux dans cette ville. Nous nous contentons donc de jouer dans des parcs pour peaufiner nos compositions.

Le trajet en bus jusqu'à Sofia était magnifique. Le sud de la Serbie est plus montagneux. On aperçoit des petits villages tout de briques et de tuiles, des vieux tracteurs et des poivrons rouges vifs qui sèchent sur les façades décrépies des maisons. Le soleil fait des percées dans les nuages et tache les grands champs de maïs et de tournesols fatigués.

À Pirot, petite ville serbe près de la frontière bulgare, il y a des pêcheurs au bord de la rivière, des chariots entiers de pastèques gigantesque et des cageots de pruneaux noirs. Les vieux jouent aux cartes ou reposent simplement leur grande mains câleuses sur leurs genoux et observent la rue. Les jeunes coupent du bois ou boivent des verres, les chiens bâtards dorment sous des voitures à l'arrêt. En bordure de la ville, des potagers et des arbres fruitiers croulent sous les récoltes, un paysan au visage écarlate garde son troupeau de montons.

On passe finalement la frontière bulgare, une heure en plus au cadrant et l'alphabet cyrillique pour nous accueillir.

Nos deux nuits à Sofia ont été rythmées par beaucoup de rencontres. Nous prenons la route depuis la gare routière pour une auberge qui s'avère fermée à notre arrivée. Sur le chemin, des odeurs d'herbes fraîches nous convainquent de rebrousser chemin et de manger un bout avant de trouver un logement. Là, nous sommes chaleureusement accueillis par des gens simples qui préparent de la nourriture fraîche, locale et qui est livrée sous nos yeux par le prêtre/maraîcher des environs. Forts de ce bon repas, on emboîte le pas à un des cuisiniers qui nous amène à l'auberge "hostel mostel". Ce lieu est  un carrefour culturel qui nous rappelle à quel point ce monde est petit. Nous y échangeons constamment avec des parfaits inconnus, mais cela ne dérange pas. Ici, chacun est l'inconnu de l'autre, alors autant dire que tout le monde se connaît comme étant bons amis. Nous en profitons pour partager un moment de musique avec un violoniste bulgaro-français dans ce lieu qui nous aura offert beaucoup de joie.

Nous décidons ce pendants de reprendre la route en stop direction Veliko Tarnovo. La distance étant longue entre les deux villes, nous n'arrivons que à Lovech, petite ville appréciée des familles Bulgares par son ambiance sereine.

Le lendemain, un bus nous amène dans la ville qui fut jusqu'en 1879 le chef lieu du pays. Caché dans les montagnes, Veliko Tarnovo abrite une forteresse impressionnante. Marquée par l'histoire de la Bulgarie que nous raconte une jeune locale, elle émane un folklore particulier que nous n'avions croisé auparavant. Nous lui faisons part de notre intérêt pour les communautés Rroms et elle nous indique la partie de la ville ou plusieurs familles tziganes sont installées. Nous échangeons un regard tout excités lorsque, pour la première fois depuis le début de notre voyage, nous entendons des notes de musique dans la rue. Un accordéoniste et un clarinettiste sont postés près d'un piano bar et font chanter leurs instruments avec énergie ! Nous décidons de rester un jour supplémentaire à Veliko Tarnovo. Cette ville aux allures de village traditionnel nous a séduits !

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