Morel’s Lake
En ces temps de Covid, je découvre la capacité qu'ont les yukonnais à trouver de nouvelles activités.
par Maeva Terbois · 15.01.2020
Me voilà enfin de retour à Whitehorse, j’attendais ça depuis déjà 4 ans. Je savais bien que j’allais avoir froid et pourtant j’ai été surprise. -45 degré Celsius lors de mon arrivée 24 heures après mon départ de Genève où il faisait +9 degrés. Il se trouve que Whitehorse était cette semaine-là le lieu le plus froid de la planète. Par une telle température, après quelques minutes dehors du givre se dépose sur les cils, sourcils, cheveux, barbes, habits, sur tout en faites. J’ai donc tout de suite été plongée dans l’ambiance gelée du lieu. Mais avec le froid vient une beauté que je n’avais jamais vus auparavant. Chaque élément du paysage est blanc, et ce pendant plusieurs mois. Un blanc immaculé, presque magique. Les routes, les toits, les arbres, on en oublie complètement la couleur du béton à force de ne plus en voir. Et on s’habitue à marcher sur un tapis de neige, au point qu’une fois à l'intérieur le sol paraît anormalement dur et inconfortable.
En plus de la beauté, du silence apporté par la neige, il y a aussi toutes les activités que je découvre qui ne sont possibles qu’en hiver. La motoneige, qui nous permet de nous rendre dans n’importe quel coin reculé. Pour aller à certaines cabanes par exemple, on pouvait mettre quelques heures de trajet où on passait sur les lacs gelés, à travers les collines et les forêts enneigées, la motoneige va partout !
Le “ice-fishing” aussi, activité hivernale par excellence ici. Cette pêche qui se pratique dans un trou creusé dans les dizaines et les dizaines de centimètres de glace des lacs gelés du Nord. Du chien de traîneau aussi. Avec ces adorables chiens presque loups qui finalement nous tirent très vite, presque aussi vite que nos scooters des neiges mais dont la compagnie est bien plus agréable.
Et évidemment il faut parler des aurores boréales. J’ai toujours rêvé d’en voir et ici, ce spectacle se déroule bien souvent dans le ciel. C’est LA chose la plus belle que j’ai vue de ma vie, ça relève presque du divin ou du magique tellement la beauté de ce phénomène est inexplicable. Il n’y a rien de plus beau que lorsque ces lumières dansantes viennent remplir le ciel.
En ces temps de Covid, je découvre la capacité qu'ont les yukonnais à trouver de nouvelles activités.
A mon retour, l’hiver étant enfin parti et la glace ayant enfin fondu, Bernard pu commencer à sortir l’hydravion. Là encore mon voyage pris une autre tournure puisque dès lors la plupart de nos déplacements se seront faits dans les airs.
Ne pouvant toujours pas aller en Alaska, j’ai donc décidé de poursuivre ma visite du Yukon. J’ai fini par faire toutes les villes aux alentours de Whitehorse.