Hanoï café
Dans l'agitation, dans le tumulte, dans le désordre, j'ai trouvé le silence intérieur qu'il me fallait.
par Alexandra Bolea · 27.02.2018
En seulement une heure, je me retrouve loin de Tokyo, de plus en plus cotonneuse comme le paysage. Campagne de Chichibu. Tout est silencieux, apaisant. La nuit file comme les jours, comme dans un rêve. Après une petite marche, je me retrouve en haut de la montagne Hodosan, où se trouve de multiples temples. Des pèlerins du dimanche piétinent en silence, lancent une pièce, saluent deux fois, battent des mains deux fois et prient. Je me prête au jeu, absorbée, totalement fascinée. Il suffit de très peu pour garder espoir. Mon hôte, Akiko, me donne le sourire. Elle a quitté l'agitation de Shinjuku, labyrinthe humain de Tokyo, et s'adonne à la peinture et la calligraphie. Sa joie de vivre est inspirante.
Dans l'agitation, dans le tumulte, dans le désordre, j'ai trouvé le silence intérieur qu'il me fallait.
La semaine dernière a été intense en émotions et présence. Je me suis rendue à Quang Tri chez une amie dont la rencontre s'était faite dix ans plus tôt, nos emails échangés après avoir pris une photo avec toutes ses copines.
Depuis deux semaines qui sont passée plus vite que l'été, je me suis adaptée à la douceur de lézarder plus qu'il n'en faut pour un reptile.