À la recherche du bonheur -dream la suite-

par Juliette Ruf · 08.12.2017

Après avoir passé 2 semaines à Auroville (la communauté utopiste), j’ai eu l’envie de découvrir davantage l’Inde et sortir de ce cocon privilégié. Car Auroville est un lieu très spécial avec des gens vivant hors d'une certaine réalité. J’avais une semaine devant moi pour explorer les environs avant de devoir prendre l’avion pour le Nord de l’Inde. 

Donc qu’est-ce que l’Inde ? C’est du bruit tout le temps, des vaches partout (même dans les gares, elles se promènent librement au bord des rails de chemins de fer), une nourriture épicée (même au petit déjeuner), une population voulant toujours prendre des selfies avec les occidentaux, des gens nous interpellant sans cesse, des déchets absolument partout, des fêtes et des fériés en abondance, des lumières de Noël partout, une tradition encore très présente mais si compliquée que même les hindous s'y perdent et ne connaissent pas tout, une beauté architecturale incroyable, etc.

Tout est extrêmement intense, et tous les sens sont sollicités en permanence. Ça peut paraître parfois l'horreur et le contraire de la recherche du bonheur, cette sur-stimulation permanente, mais ce serait s’arrêter trop vite aux premières impressions. Il y a beaucoup à découvrir, à vivre, à expérimenter et il y a je dois l'avouer un côté fascinant.

Après Auroville, j’ai donc exploré Pondichery, Mahabalipuram et Chennai. J’ai eu l’occasion de rencontrer des locaux. Par exemple, à Chennai, j’ai contacté ma voisine d’avion, rencontrée à l'aller sur le trajet Genève Chennai et qui m’a fait visiter la ville avec sa famille. Le plus impressionnant pour moi a été de discuter avec sa fille âgée de 28 ans. Celle-ci non mariée vit selon la tradition encore chez ses parents. Elle a dû négocier ses heures de rentrée fixée à 20h et dans sa vie pas de fête, pas de petit ami, pas d'indépendance! Je me sens par conséquent vraiment incroyablement privilégiée de vivre dans une culture occidentale. 

Au Nord, j’ai eu la chance de voyager avec un groupe et ai pu vivre beaucoup d'expériences très intenses. Notamment la fameuse ville de Varanasi (ville où l’on vient pour mourir) et à nouveau de confronter la tradition indoue face à la mort avec mes repères culturels. C'est très troublant et remuant, car difficile à intégrer pour moi de voir ces crématoires à ciel ouvert…L'Inde bouscule, dérange, interpelle par rapport à ma vision et ma définition du bonheur…

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